Hommage à Edgar A.Poe - Les Poètes du silence
- Ascendances

- 24 nov.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 déc.

Les Poètes du silence
A Edgar A.Poe
Sa tête oscille tel un pendule découpant quelque forme horrible de la nuit. Elle s'agrippe à l'œil du soleil domestique, gangue de plomb.
Les yeux rutilants chasseurs d'étincelles sonores. Il s'éveille.
Sa main manie musicalement les puissances du dedans pour raturer la misère qui l'étreint. Il se fait homme. Le son qu'il émet couvre le bruit du canon, rachète le sang perdu par la générosité même de sa chimie. Volcan lustral, il décroche les fausses notes. Lui, dans l'antre cosmique illuminée, qui doit passer outre sa rage pour surprendre dans l'intervalle du silence, le passage incandescent d'une opale rieuse. Toutes fenêtres ouvertes à tous les vents, chasseur de l'instant. Il capte le fil lumineux de la porte entrebâillée donnant sur l'inconnu.
Peintre, il fixe le vertige de l'amour remuant sur le portrait ovale, exécuté en permanence, affranchi du temps, révélateur d'éternité.
Son visage se métamorphose, perdant ses traits, un à un, pour les assembler sur les feuilles de toutes saisons.
Son visage se parfait - œuf énigmatique - dans les feux chantants de la résolution. Clarté fabuleuse.
Il est le musicien altéré de la cité du silence, qui ne bouge pas sous la surveillance de l'abat-jour.
La clef de l'amour sur le bout de la langue, navire ravi par la sirène, il la séduit. De son luth écarlate, flamboyant, ailé.
Il charme les ombres suspectes, repues, assassinées. Les appelle au guet-apens - Caricatures - sous l'écriture. Veillant sur le lieu et la formule de l'alternative dans son labyrinthe pyramidal. Il joue dans l'escalier vertigineux qu'il suscite à travers le rêve révélateur, dosant l'absurde, magnétiseur d'inconnu. Sur un fil, sans filet, sur sa toile de mots. Il inspecte les deux côtés du miroir.
Avec un dard minuscule, non atomique, il mène sa guerre sainte, agaçant la mort, les images et les mots menteurs, insidieux. Il rit de la connaissance élucidée qui le tente à chaque pas et va plus loin, le Vrai Poète - voyant de feu.
Saisirons-nous jamais une lettre de son Poème Intemporel ?
Supporterions-nous cet éclat ?
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